L’utilisation d’hydroquinone notamment au sein de la communauté noire ou métisse suscite l’inquiétude des autorités sanitaires. Et pour cause, cette substance incorporée dans les produits cosmétiques est particulièrement dangereuse pour la santé. On vous fait le point.
Pourquoi certaines femmes se blanchissent-elles encore la peau ?
Le blanchiment de peau est une pratique apparue pour la première fois aux Etats-Unis dans les années 60. A l’époque, des ouvriers noirs œuvrant dans l’industrie du caoutchouc était soumis à de l’hydroquinone qui à force éclaircissait leur peau. Depuis, les crèmes blanchissantes incluant ce produit chimique ont inondé le marché de la cosmétique notamment en Afrique, en Corée du Sud, aux Philippines, à Taïwan ou encore en Inde et connaissent beaucoup de succès. Elles permettent à de nombreuses hommes et femmes de s’éclaircir la peau pour ressembler aux beautés caucasiennes. Mais pourquoi une telle pratique ?
Outre le traumatisme postcolonial, on cite aussi le matraquage médiatique qui pousse les gens à s’identifier aux égéries blanches des magazines de mode. L’influence de l’entourage contribue également à amplifier ce phénomène. Certaines personnes veulent rester « dans le coup » en se blanchissant la peau comme le font leurs proches. Et puis il y a la question de la séduction également. Il existe des femmes qui estiment que pour plaire, il faut qu’elles aient un teint plus clair.
Enfin, l’utilisation d’hydroquinone peut s’expliquer par la quête d’un esthétisme visant à éliminer les taches de pigmentation.
Les risques relatifs à l’utilisation d’hydroquinone
A la base, l’hydroquinone était utilisée dans l’industrie pour stabiliser les monomères. Elle servait à la fabrication des revêtements ou encore des encres. On l’employait même dans le développement de la photographie noir et blanc.
Dans le domaine de la cosmétique, l’utilisation d’hydroquinone contribue à bloquer directement la production de mélanine empêchant ainsi la peau de noircir. Le problème est que cette substance est particulièrement toxique pour les cellules pigmentaires comme les mélanocytes.
Lorsqu’on a recours à ce produit trop régulièrement et à forte dose, des troubles pigmentaires comme des eczémas, de l’hyperpigmentation, de l’achromie ou des taches pigmentaires apparaissent. Des pathologies beaucoup plus graves comme les cancers cutanés, l’hypertension, le diabète et autres complications systémiques peuvent atteindre les utilisateurs. On cite également une pilosité trop forte, des problèmes rénaux ainsi que des mauvaises odeurs du corps.
Pour pallier aux effets secondaires liés à l’utilisation d’hydroquinone, les marques comme Biolissime ont développé des gammes de soins cosmétiques unifiants et non blanchissants. L’idée est d’unifier le teint pour faire ressortir son éclat.