La beauté est universelle ! Pour le démontrer, Natalia Ivanova a bâti une véritable galerie de portraits de femmes venues des quatre coins du monde. Zoom sur « Les origines de la beauté », un projet à la fois artistique, culturel et éducatif.

Pour mettre en lumière la beauté du monde, le projet « Les origines de la beauté » veut représenter la diversité ethnoculturelle.
« Les origines de la beauté »
En 2012, Natalia Ivanova a mis sur pieds un projet fou : parcourir le monde à la découverte de la diversité ethnoculturelle. Accompagnée par son équipe, la photographe russe a photographié et filmé cinquante ethnies dans quinze pays et quatre continents différents. Arménienne, Kabyle, Occitane, Rifaine, Bretonne, Kalmouke… l’objectif était braqué sur des femmes âgées entre 18 à 30 ans appartenant à un groupe ethnique depuis au moins trois générations.
En privilégiant l’ethnie et non l’Etat, ce projet met en lumière une beauté souvent écartée par les concours et événements internationaux. Il met ainsi un terme aux stéréotypes basés sur la dimension raciale ou nationale. D’ailleurs, « si on limite notre dimension à la question de la citoyenneté, près de 90% des peuples resteront à l’écart, n’étant pas représentés par des Etats indépendants » a souligné Ivanova.
Un projet ambitieux !
Mais au-delà de son aspect artistique, « Les origines de la beauté » est aussi un projet éducatif. Non-seulement il nous montre la beauté de chaque peuple mais il nous invite également à voir en la diversité une source d’opportunités et non d’obstacles. Par ailleurs, la media-collection contribue aussi au patrimoine de l’humanité. D’ailleurs, elle a été reconnue par l’Unesco qui l’a exposée pour la première fois, en mars 2014, dans son siège à Paris.
Face à la réussite du projet, Ivanova a décidé d’y consacrer tous ses efforts. Prochainement, elle rejoindra son pays natal pour sélectionner plus de 100 représentantes des groupes ethniques en Russie et de la communauté des Etats indépendants. Mais le projet n’est actuellement que dans les premières étapes de sa conception. D’ailleurs, sa réalisation nécessitera encore une bonne dizaine d’années a noté la photographe.