Dans son livre « Une mouche dans un verre de lait ! », Valérie Vatin, guadeloupéenne, aborde avec simplicité la dépigmentation volontaire, un sujet encore tabou et qui reste d’actualité au sein de la communauté noire…
Un livre pour dénoncer les stéréotypes sur la peau blanche
Valérie Vatin possède une peau foncée et une chevelure dense et naturelle qu’elle arbore fièrement. Excédée par les marchands ambulants l’interpellant sans arrêt pour lui proposer des produits « miracles » pour éclaircir sa peau, elle décida, un beau jour, de se servir de sa plume pour prendre la défense de la femme noire. Elle est consciente que les femmes de sa communauté sont constamment sous l’influence de stéréotypes de beauté mettant en avant le teint clair et les cheveux lisses. Elle est aussi révoltée contre les faux-semblants entourant la décoloration de la peau, qui est considéré comme un acte normal afin de mieux s’épanouir autant sur le plan personnel que professionnel.
Aux Antilles, la question du blanchiment de peau résulte aussi de nombreux autres facteurs, dont le colorisme, qui fait que les gens sont stratifiés en fonction de leur carnation. Dans ce contexte, une femme à la peau métissée considérera comme un compliment le fait d’être surnommée de « chabine ». Toutes ces situations sont alors décrites dans son ouvrage, qui parle de Daisy, une jeune femme accomplie sur tous les plans, sauf côté cœur, car face à son amoureux d’origine caucasienne, elle est complexée par sa carnation foncée.
Vouloir coûte que coûte une peau claire, attention danger !
Sensibiliser contre la dépigmentation comme le fait Valérie Vatin à travers son livre est important, car cet acte porte non-seulement atteinte à l’identité, mais est aussi nuisible la santé. L’auteure elle-même en a fait les frais, et connaît ainsi les conséquences, ce qui l’a poussé à formellement le désapprouver. Les produits utilisés altèrent grandement la nature de la peau, ce qui va la fragiliser. Leur utilisation à long terme est d’autant plus dangereuse car cela cause des cancers et autres pathologies. Et pour cause, ces produits sont formulés à base d’hydroquinone ou de mercure, deux substances particulièrement nocives.
Pour avoir une belle peau quand on est noire, la solution ne se trouve pas dans le blanchiment mais dans l’unification du teint et le traitement des imperfections. C’est en ce sens que Bintou Camara a créé sa gamme de produits Biolisssime en 2010. Gommage, nettoyant pour visage, lotion, crème de jour, lait corporel, sérum anti-taches… : la marque multi-ethnique propose une gamme complète de produits formulés sous contrôle dermatologique pour améliorer l’éclat du teint. Pourquoi donc ne pas l’essayer ?