Le 20 juillet 2016, en France, le parlement a ratifié l’interdiction des microbilles de plastique dans les produits cosmétiques. Cette loi va prendre effet à compter du 1er janvier 2018. Une nouvelle qui ravit les militants écologistes.
Qu’est-ce qu’une microbille de plastique?
Les microbilles de plastique sont des particules sphériques de plastique composées de polymères synthétiques. Elles sont de plus en plus utilisées dans l’industrie des cosmétiques depuis les années 1990. Réputées non-toxiques et non-irritantes pour l’être humain, elles posent, pourtant, problèmes quand elles sont diffusées dans l’environnement.
Toutefois, elles sont présentes dans nombreux soins cosmétiques comme les gommages, les gels, les dentifrices, les shampoings, les savons, les déodorants et autres. Et, sont très prisées pour leur qualité exfoliante. C’est-à-dire, pour retirer les peaux mortes et favoriser la régénération cellulaire.
Des particules qui nuisent l’équilibre de la faune aquatique
Les microbilles de plastique ne sont pas biodégradables et résistent à la corrosion. Ces déchets dits «micro-plastiques» polluent les lacs et les océans sur une très longue durée. En effet, elles sont difficiles à filtrer durant le traitement des eaux usées étant donné qu’elles mesurent entre 0,1 à 0,15mm. Selon les statistiques, près d’1/2 millions de particules de polyéthylène reposent au fond des océans.
De ce fait, elles présentent un véritable danger pour les animaux marins qui peuvent l’absorber. Une telle situation pourrait, également, infecter l’homme qui consomme les ressources aquatiques. A l’exemple des poissons ou des huitres.
Bannir les microbilles de plastique: les autres pays l’approuvent
A l’issu des constats scientifiques des eaux du monde, le choix de l’interdiction des microbilles de plastique est approuvé par nombreux pays. D’un côté, Londres souhaite les exclure des produits cosmétiques d’ici la fin de l’année 2017. Car, selon des experts britanniques, ce pays consomme environ 680 tonnes de microbilles par an. Ce chiffre soulève les inquiétudes de la population qui ont décidé de lancer une pétition pour interdire leur emploi. 360.000 signatures ont été collectées.
D’un autre, l’Australie vote aussi la loi. Depuis 2014, le gouvernement australien se bat pour obtenir l’accord des industries de la cosmétique pour éradiquer l’utilisation des microbilles d’ici 2018. Un problème qu’ils se doivent de résoudre car, d’après l’institut des sciences marines de Sydney, la pollution de l’océan a déjà atteint un seuil alarmant. Désormais, cette décision inclut aussi les Etats Européens. Parmi eux, figure le Danemark, la Suède et la France.
L’approbation des industries de grandes marques sont, donc, sollicitées. Et, les chercheurs suggèrent de remplacer les microbilles par des particules d’origine naturelle et dégradable. A l’instar des poudres minérales ou les noyaux de fruits.