Oui, on connait l’ex première dame Michelle Obama, l’animatrice Oprah Winfrey et la chanteuse au succès planétaire Beyoncé Knowles. Mais il y en d’autres qui sont restées en Afrique pour changer l’histoire et faire bouger les choses.
Ellen Johnson Sirleaf, la première femme présidente d’un pays africain
Elle est élue deux fois présidente de la République de Liberia, en 2005 et en 2011. Économiste formée à l’université du Colorado, elle enchaîne un master en administration publique à l’université Harvard avant de devenir secrétaire d’État aux finances en 1972 puis ministre des finances en 1979. Ellen Johnson Sirleaf, ayant fait ses preuves au niveau de la Banque Mondiale et du PNUD Africain, se lance par la suite dans la carrière politique et se présente au présidentiel. Pendant sa carrière, elle va sortir le pays de quatorze années de guerre civile en misant sur la réconciliation nationale. Une louable initiative récompensée par le prix Nobel de la Paix en 2007.
Juliana Rotich, ingénieure des technologiques informatiques
Elle est née en 1977 au Kenya, grandi là-bas et s’envole pour l’Amérique une fois qu’elle a fini ses années de lycée. Son diplôme en poche, elle intègre différentes entreprises dans les télécommunications en tant que spécialiste des bases de données et commence à s’intéresser aux plateformes d’échanges pour la protection de l’environnement. De retour à son pays natal, Juliana Rotich a développé le tout premier logiciel opensource d’Afrique, le « Ushahidi », servant à récolter des informations via le web ou les mobiles partout dans les zones concernées par les violences postélectorales au Kenya en 2008. Elle est nommée «entrepreneur social de l’année» par la Schwab Foundation en 2011.
Angélique Kidjo, sur les traces de Miriam Makéba
Quatre Grammy Awards, une dizaine d’albums enregistrés, des collaborations avec plusieurs artistes internationaux, des engagements humanitaires pour l’UNICEF, l’Oxfam et différentes fondations partout dans le monde. Cette compositrice féministe est sacrée « première diva africaine » par Time Magazine et figure parmi les meilleurs classements des femmes les plus influentes du monde. Pourtant, elle a vécu dans une famille béninoise modeste entourée de ses parents et de neuf frères et sœurs. Sa communauté africaine a forgé ses influences musicales, sa vision de la musique ainsi que le message qu’elle veut transmettre au monde.
Wangari Muta Maathai, la militante écologique
Ayant grandi au Kenya en 1940, elle a eu la chance rare de poursuivre ses études en Amérique, où elle obtient un diplôme de biologie avant de revenir dans son pays natal et décroche un diplôme de doctorat. En 1977, elle a créé un mouvement écologique « The Green Belt Movement » qui a pour mission de sensibiliser les villageois à planter des arbres pour lutter contre la déforestation et l’érosion. Elle incite particulièrement les femmes à participer au développement durable de la société. En 10 ans, plus de 30 millions d’arbres ont été planté à travers le pays grâce à ses actions. Malgré une carrière politique très critiquée, elle s’est vu décerner le Prix Nobel de la Paix en 2014.